Le programme « Cœur des Sources » a pour but, dans toutes ses dimensions urbaines, culturelles, architecturales et paysagères, de créer un « nouveau lieu urbain », porteur d’une dynamique sociale et culturelle, de rencontres, de pratiques et d’échanges.
Le projet envisagé par la ville de Saint-Germain-en-Laye dans le quartier du Bel-Air revêt en effet une importance stratégique réelle. Il ne s’agit pas simplement en effet de répondre aux besoins spécifiques que porteront les divers équipements constituant ce projet, mais aussi de contribuer de manière décisive à la recomposition complète d’un site topographiquement puissant, dans un tissu urbain aujourd’hui lâche, sur lequel la ville envisage notamment de réaliser les coutures urbaines faisant défaut.
Il s’agit, d’une part, de favoriser l’appropriation de ce quartier renouvelé par ses habitants et usagers, et, d’autre part, de faciliter l’intégration sociale et culturelle des populations concernées sur un site en creux, le Vallon du Rû du Buzot, constituant aujourd’hui une véritable « faille urbaine » entre le centre historique de la ville et le quartier du Bel-Air.
Les enjeux de sens transcendent ici les enjeux de moyens. En cela, le programme développé par notre agence se situe au carrefour de questions majeures actuelles, portant sur :
• l’articulation d’équipements distincts à première vue, avec chacun leur identité programmatique propre, c’est-à-dire de l’articulation d’identités particulières : notamment, le Conservatoire et le Gymnase s’articulent sur un grand axe intérieur répondant aux objectifs d’urbanité intérieure fixés au programme, offrant une grande richesse de lieux appropriables au gré des besoins et de la vie de ces équipements, tout en assurant une parfaite fonctionnalité pour chacun d’entre eux ;
• la définition et le développement de projets partagés et d’activités ouvertes.
• l’affirmation d’une identité commune, que ce soit dans la nature des espaces ou leur traitement architectural spécifique au sein de l’ensemble : les matériaux choisi par les architectes (pierre, bois), comme la riche palette végétale proposée par les paysagistes, remplissent un double rôle :
o ils portent cette identité commune ;
o ils sont propices à l’expression de « gestes » rares en équipements publics de cette nature par les intervenants des entreprises ;
Le parc sera non pas un espace paysager de plus, mais un véritable lieu support d’activités.
Regardant l’opération sous l’angle de la fédération architecturale et urbaine des usages et des pratiques, la mutualisation d’espaces témoigne ainsi de l’ambition de développer une offre d’activités nouvelle, voire inédite.